La grand mère maternelle de mon époux, Colette Cécile est une Macé. C'est elle qui a épousé le garde républicain dont je parle à la lettre G.
Ouvrière dans l'imprimerie, elle est la fille de Charles Ferdinand chauffeur aux Chemins de Fer.
Mais au-delà, surtout, c'est la descendante d'une longue lignée de vignerons des environs immédiats de Chartres.
Comme tenu du faible ensoleillement, on pourrait s’étonner que Chartres ait été un pays de vignes.
Et pourtant, au Moyen-Age, la
cathédrale était entourée de pas moins de 500 hectares de vignes et le
quartier de Saint-Brice, le quartier même de mes Macé, comme Mainvilliers comptait un vignoble
beaucoup plus important que les 500 pieds qui ont été replantés il y a
quelques années pour une production moyenne d’un rosé d’à peine 600
bouteilles.
Un vitrail de la taille de la vigne témoigne, dans la cathédrale, de
l’importance des vignerons à l’époque qui ont d’ailleurs "sponsorisés"
une verrière, une des premières en entrant à gauche. On reconnait dans
un coin à droite une charrette pleine de raisins, de la part des
généreux donateurs qui ont payé l’ensemble de vitraux.
Le vignoble chartrain, à la fin du 18e siècle, s'étendait jusqu'aux abords des fortifications et au moment de la révolution, sur 10 conscrits, 7 étaient vignerons.
Hélas, au 19e siècle sévit le phylloxera, le vignoble fut anéanti et les vignerons durent se reconvertir.
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