lundi 30 juin 2014

Z comme Zelda


Il se trouve que je suis amateur (trice ?) de jeux vidéos et j'ai beaucoup joué autrefois à Zelda sur Nintendo.

Trouvant les publications des bans pour Marcus Gunsberg et Annette Eimer, mes juifs roumains immigrés au siècle dernier à Paris, je trouvais les noms de leurs parents respectifs et parmi eux Zelda Rosen, épouse de Moïse Eimer.

Cette mère juive qui n'a jamais su ce qu'était un jeu vidéo est, du coup, devenue chère à mon cœur par la magie de son seul prénom.

Voilà, c’était ma dernière lettre, ma dernière cartouche, sacrée princesse Zelda !

Je vous remercie tous de votre indulgence et j'espère vous avoir parfois intéressés.

Je vais tacher de continuer de remplir ce blog. Il y a tant de trouvailles à faire en généalogie !

X et Y comme qui dirait, je xèche yomplètement


Tant pis, compte tenu de mon retard, je vais faire l'impasse. Je ne trouve rien à raconter dans ces lettres. En plus c'est le dernier jour et je vais commettre un petit Z.

W comme Wattman


Jean Baptiste Royal dit "bandaïre", arrière grand oncle de mon époux,  né en 1882 à Sospel était wattman.

Il fut réformé temporairement pour "faiblesse générale". En 1914; après un passage dans l'infanterie, il fit un le zouave puis fut affecté à la 10e section de chemin de fer de campagne en qualité de wattman à Sospel, Compagnie de Tramway de Nice et du Littoral.

De 1912 à 1931, entre Menton et Sospel, a circulé un tramway. La ligne comptait 17,279 km.

Elle compte de nombreux viaducs impressionnants qui sont pour la plupart conservés.




L’inauguration eut lieu le 30 mars 1912 et ce fut un jour de fête pour les habitants de Menton, Monti (hameau dépendant de Menton), Castillon et Sospel. Le train inaugural attendait vers 16 heures, aux environs de la gare de Menton. Le départ eut lieu à 16h45, et de nombreuses personnalités, dont le maire, M. Fontana, avaient pris place dans le convoi.

Après plusieurs arrêts en cours de route pour saluer les habitants de Monti et Castillon, le tram arriva à Sospel vers 18h45; il y fut accueilli par "La Lyre Sospelloise" et "L’Harmonie Sospelloise", qui entonnèrent La Marseillaise lors de son entrée en gare. Puis les personnalités furent reçues par la municipalité.

Cet évènement local fut éclipsé dans la presse par le naufrage du Titanic.



Un accident très grave, qui coûta la vie à deux personnes, s’est produit le 11 septembre 1912, six mois environ après l’inauguration de la ligne.

Un train de transports de matériaux pour la finition de la ligne quitta ce jour-là la carrière du Caramel vers 16 heures avec près de six tonnes de gravier. Quatre personnes devaient prendre place à son bord. Au dernier moment, MM Vallaghé, entrepreneur, et Viale, employé, furent retenus par la surveillance d’un rail en mauvais état et restèrent sur place, attendant le convoi suivant... Cela devait leur sauver la vie.

Le tracteur démarra, emportant MM. Honoré Clérico, wattman, et Placide Faraldo, conducteur. Vers 16h30, deux cent mètres environ avant la station de Monti, la perche du frein rhéostatique devenant inutilisable, le wattman chercha à bloquer le frein à main, mais à l’entrée du viaduc de Monti, la perche accrocha un rocher... Le tracteur fut déséquilibré et alla s’écraser sur le toit, quelque 50 mètres plus bas, tuant net les deux employés.

La nouvelle se répandit très rapidement et vers 19h20, l’on vit arriver sur les lieux le chef d’exploitation des TNL, les maires de Castillon, Sospel et Menton, et même le Préfet des Alpes-Maritimes. Le lendemain à 16 heures, tout le trafic cessa. Un tracteur de la Compagnie porta les corps à l’Église Saint-Joseph de Carnolès où se déroulèrent les funérailles, auxquelles assistèrent tous les agents des TNL de Menton. À la suite de cet accident, diverses mesures de sécurité furent prises, en particulier la mise en place d’arrêts obligatoires et d’aiguillages de sécurité.



(source : Wikipedia)

dimanche 29 juin 2014

V comme Viallate

Aujourd'hui, nous allons rester à Ussel.

François Teixier, né le 2 juillet 1805, coutelier épileptique (!) est le fils de léonard Teixier, menuisier, et de Gaspare Viallate.

Il épouse, le 16 janvier 1827, Jeanne Chazaloux, fille de Joseph Chazaloux, aubergiste, et de Marie Michelle Viallate. Les deux familles ont donc été très liées.

Je n'ai pas encore  pu remonter l'ascendance de Gaspare mais celle de Marie Michelle oui. Son oncle maternel, Antoine Viallate est greffier public en 1802 et huissier royal lors du mariage de ses enfants en 1826 et 1827. Je lui ai trouvé 3 fils, tous prénommés Antoine, un employé à  l'enregistrement dans le Puy-de-Dôme, l'autre curé en Haute-Vienne et le troisième marchand sellier.

Ce sera tout pour aujourd'hui, je vais essayer de rattraper mon retard avant l'année prochaine 8-D...

samedi 28 juin 2014

U comme Ussel


Mon AGP Jean Teixier étant né à Bordeaux, j'avais tenté vainement d'avoir son acte de naissance dont je fournissais la date. La mairie de Bordeaux prétendait qu'il s'agissait d'une recherche !

Puis j'ai reçu son livret militaire et j'ai eu les noms de ses parents. Je les ai notés sur Généanet. Enfin, je me suis aperçue qu'il y avait déjà un Teixier qui avait les mêmes parents ! C'est ainsi que j'ai eu leur date et lieu de mariage... sauf que c'était à Bordeaux et que je connaissais déjà leur peu de coopération.

Enfin, sur Facebook, une généalogiste amateur annonça qu'elle se rendait à Bordeaux, quelqu'un avait-il besoin de quelque chose ? Je profitai de l'aubaine.

C'est ainsi que j'appris que mon AAGP était né à Ussel en Corrèze et mon AAGM dans le Gers. Pour le Gers, il n'y a pas d'archives en ligne mais pour la Corrèze si. Ne me parlez plus de Bordeaux.

J'ai commencé à explorer les registres d'Ussel. Ce qui m'a frappé, c'est la quantité d'enfants abandonnés à l'hospice dès la naissance.

C'est une petite sous préfecture avec le personnel administratif qui va avec et surtout beaucoup d'artisans, d'ouvriers et de marchands, charpentiers, menuisiers, couteliers, chapeliers, tailleurs d'habits, cordonniers, scieurs de long...

A l'heure actuelle elle compte une dizaine de milliers d'habitants, mais dans la première moitié du 19e siècle environ 3 à 4 000.

Mon plus ancien Teixier trouvé (Teissier, texier...) est Léonard, menuisier à la naissance de son fils François, en 1805, puis marchand.

Je ne désespère pas de remonter plus loin.



vendredi 27 juin 2014

T comme Tata Thelma


Très en retard pour ce challenge AZ, je vais essayer d'aller quand même au bout.

Je vais vous parler de ma tante Thelma, mais je vous parlerai aussi de tonton Henri.

Mon oncle et ma tante ont écrit leurs mémoires et je viens de les lire. Ce sont de précieux témoignages notamment sur leur enfance et leurs origines.

Ils sont nés tous deux en 1929, mon oncle à Barcelone, plus jeune frère de ma mère et Thelma à Nice.

Thelma est décédée cette année le 16 février à 85 ans. Elle était issue d'une famille arménienne fuyant le génocide de 1915. Bien qu'elle ne l'ait pas connu, ce génocide a marqué son histoire familiale très profondément.

A 6 ans, comme dans sa famille on ne parlait que l'arménien, elle ne parlait pas français quand elle est rentrée au cours préparatoire. Les enfants s'adaptent vite et apprennent rapidement une nouvelle langue. Ça a été son cas.

A cette adaptabilité s'est rajouté une soif d'apprendre, une vive intelligence et une mémoire étonnante. Thelma est devenue professeur d'histoire-géographie. Elle a passé l'agrégation d'histoire, elle a fini sa carrière comme proviseur de lycée.

Mon oncle et ma tante ont publié leurs mémoires chez Edilivre.

J'en viens à me dire que nous devrions tous rédiger nos souvenirs, au moins ceux de notre enfance et de notre jeunesse. Ma vie n'a rien de particulièrement remarquable mais que restera-t-il de nos émotions et de ce monde dans lequel nous avons grandi et qui change si vite.

mardi 24 juin 2014

S comme Santa Barbara


Le sosa 28 de mon petit fils s'appelait Joachim de Santa Barbara.

Ça a l'air d'un gag, un feuilleton américain portant le nom d'une ville de Californie mais c'est authentique.

Joachim serait né vers 1882, vraisemblablement en Espagne du côté de Valence ou Alicante, et il y aurait épousé Josepha Martines.

Il a émigré en Algérie et il est décédé en 1918 lors de l'épidémie de grippe espagnole, il n'avait que 36 ans et laissait un fils, Jules de 10 ans

A part son décès, je n'ai que peu de renseignements et peu d'espoir d'en avoir d'autres. La guerre civile espagnole et ses destructions ont effacé toute trace.

Dominant Alicante, il y a un château qui porte ce nom, Santa Barbara. Je n'ai pu trouver d'autres renseignements, l'Espagne avec ses provinces de Valence et d'Alicante fournit toute un branche de l'arbre de mes petits enfants, Cerdan, Ortega, Yvanes, Zaragozza, tous immigrés en Algérie à Oran et Siddi Bel Abbes.

lundi 23 juin 2014

R comme Royal


Mon époux a toute une branche Royal, mais Ségolène n'est pas sa cousine.

Cette famille Royal est Sospelloise.

La représentante la plus proche est son AGM, Victoire Baptistine, qu'il a connue étant petit car, petit parisien de Ménilmontant,  il passait ses vacances d'été  chez ses arrière grand parents. Elle est décédée en 1955, il avait 7 ans et il se souvient de leur mode de vie.

Ils vivaient encore alors en quasi autarcie, n'achetant que les produits qu'ils ne pouvaient fabriquer eux-mêmes.

Vous avez vu "La cage aux folles 2", quand ils se réfugient dans une ferme italienne où les femmes ne mangent pas à table avec les hommes et se contentent de faire le service ? Eh bien, c'était exactement cela. Et quand le père, en l'occurence l'arrière grand père fermait son couteau, le repas était terminé.

Ce que l'on ne dit pas, c'est que le patriarche ne prenait aucune décision importante sans l'accord de son épouse. Ce que l'on ne dit pas, c'est que les femmes et les enfants, mon époux le voyait bien, mangeaient avant les hommes et qu'ils n'avaient pas les plus mauvais morceaux, loin de là !

Sous l'apparence du machisme et de la domination masculine, il y avait un authentique respect. Les rôles étaient différents, c'est tout.


jeudi 19 juin 2014

Q comme Quotidien


Passionnée d'histoire depuis très jeune, j'étais déjà une fervente lectrice des Belles Histoires de l'Oncle Paul dans le Journal de Mickey.

La généalogie m'a intéressée également depuis longtemps, mais je n'avais que peu de temps à lui consacrer. Au début, il n'y avait pas internet, rien n'était en ligne.

Et puis j'ai découvert internet. Ça devenait plus rapide, plus accessible. Mais je manquais toujours de temps.

Depuis 2 ans, je suis à la retraite et là, j'ai enfin du temps, mais il y a tant à chercher et à découvrir.

J'aligne des noms, des dates, mais ce que j'aime par dessus tout, c'est découvrir les régions, les milieux, les professions, les modes de vie.

J'étais friande de la collection "La vie quotidienne" mais c'est tellement réducteur des titres comme "La vie quotidienne au Moyen Age". Le moyen age n'était pas vécu de la même manière dans le Pas de Calais et les montagnes de Sospel ou dans les environs de La Rochefoucauld.

Comment vivait Marie Petit à Agris dans la Charente au 18e siècle  ? s'est-elle mariée par amour, elle était paysanne, certes, mais pauvre, très pauvre ou arrivait-elle à subvenir à ses besoins ? avait-elle du bétail ?

Et tous ces manœuvres, journaliers, domestiques, quel était leur quotidien, leurs espérances ?

Que dire de la misère que connurent les Gunsberg, immigrants juifs roumains dans le Paris du 19e siècle à leur arrivée ?

Comment Pierre Teixier, charpentier, né à Ussel, a rencontré à Bordeaux Marie Dessens, domestique, née dans le Gers, et l'a épousée ?

Parfois, il y a des indices, des anecdotes, des livres explorant le quotidien d'un milieu, d'une profession ou d'une région mais la plupart du temps, juste des dates et des noms.

mercredi 18 juin 2014

P comme Pichotier


Le département de la Charente est sur une ligne de partage entre la langue d'Oil et la langue d'Oc et plus particulièrement du côté de La Rochefoucauld et des communes environnantes de Bunzac, Saint-Projet, Rivières, Agris, La Rochette et Coulgens. Il s'y est formé un patois intermédiaire, le parler pichotier.

Par extension, on y appelle les habitants, surtout ceux de La Rochefoucauld,  les pichotiers.

Jean Clément, né à Rivières et Marie Petit qu'il a épousé à Agris en 1786, mes ancêtres,  devaient parler ce patois.

L'origine du mot semble se référer à plusieurs objets, presque tous bons à manger d'ailleurs.

D'après les uns, un adroit charcutier nommé Pichot y fabriquait une excellente saucisse.

Les uns prétendent qu'il est du à une spécialité de boudin fait avec un hachis de sang, de viande et d'estomac de mouton, que l'on vendait 5 sols le pied et qui est cité dans le Noël pichotier.

D'autres disent que "pichote" désignait un genre de cornion fait avec de la farine et des œufs et cuits dans l'eau bouillante.

D'autres, enfin, disent que la "pichote" était un vin chaud sucré dans lequel on trempait la rôtie, fort usité encore pour lutter contre le rhume, pichot= pot à vin.

Le pitchoun ou pitchot désignait également désignait aussi le vassal d'un seigneur.

J'ai trouvé également la référence d'oiseaux migrateurs, genre grives, venus se gaver de mures et vendus sous le nom de pichotes.

Enfin, dernier avatar culinaire, depuis la fin de la seconde guerre mondiale, la Pichotte est un bonbon au chocolat, vendu sous la forme d'une bûchette, à laquelle la combinaison du cacao à la pâte d'amande donne son goût légèrement alcoolisé et sa texture « mi-fondant / mi-craquant ».

O comme Ouvrière papetière


Mon arrière grand mère, Eléonore Nadaud, est née à La Couronne en Charente. Au moment de son mariage, le 27 décembre 1890, elle est ouvrière papetière.

Il faut savoir que La Couronne, dans la banlieue sud d'Angoulème, est depuis fort longtemps un important centre papetier. Dès le 16e siècle François 1er y accorda des privilèges aux papetiers.

Dans la seconde moitié du XIXe siècle, la commune de La Couronne comptait 12 usines à papier.

Eléonore habitait le hameau de la Croix de Girac et l'usine de Girac appartenait à la compagnie Laroche-Joubert. Il s'agissait de la papeterie coopérative d'Angoulème créée par Jean Edmond Laroche-Joubert, député de la Charente qui fut le premier à avoir le droit d'ajouter Joubert à son nom de Laroche.

A l'époque, je crois que cette usine s'était spécialisée dans le papier cigarette où la concurrence était rude.

Chaque fois que l'on parle des Laroche-Joubert à la télévision, je ne peux m’empêcher d'y penser.

Eléonore Nadaud, 1903

mardi 17 juin 2014

N comme noces



Le 16 janvier 1770, à Rambouillet, Jacques Pierre Dujoncquoy, marchand aubergiste, et sa sœur, Rose Marguerite épousaient Marie Anne Françoise Meunier et son frère Jean Robert, marchand chapelier.

Je sais maintenant que ces mariages croisés entre deux familles amies ne sont pas si rares, mais c'était mon premier.

J'ai été surprise et un peu choquée, de par ma formation de juriste, de ne voir qu'un seul acte pour deux mariages.

Mais, à la réflexion, nous sommes en 1770, il ne s'agit pas d'un acte d'état civil comme maintenant mais de la transcription d'une cérémonie et le prètre s'est simplifié la vie.

Autre interrogation, pourquoi Rambouillet ? Une famille d'Auneau en Eure-et-Loir, l’autre d'Epernon ?

En fait, Epernon n'est à 14 km de Rambouillet. La signature du prêtre me donne la solution, il porte le nom de Dujoncquoy lui aussi, tiens tiens...

Jacques Pierre est le sosa 620 de mon petit fils. En rédigeant cet article, je me suis rendu compte qu'il y avait encore beaucoup à découvrir dans la branche des Dujoncquoy. Il faudra que je les explore plus avant.

samedi 14 juin 2014

M comme Macé à Chartres


La grand mère maternelle de mon époux, Colette Cécile est une Macé. C'est elle qui a épousé le garde républicain dont je parle à la lettre G.

Ouvrière dans l'imprimerie, elle est la fille de Charles Ferdinand chauffeur aux Chemins de Fer.

Mais au-delà, surtout, c'est la descendante d'une longue lignée de vignerons des environs immédiats de Chartres.

Comme tenu du faible ensoleillement, on pourrait s’étonner que Chartres ait été un pays de vignes.

 Et pourtant, au Moyen-Age, la cathédrale était entourée de pas moins de 500 hectares de vignes et le quartier de Saint-Brice, le quartier même de mes Macé,  comme Mainvilliers comptait un vignoble beaucoup plus important que les 500 pieds qui ont été replantés il y a quelques années pour une production moyenne d’un rosé d’à peine 600 bouteilles.

Un vitrail de la taille de la vigne témoigne, dans la cathédrale, de l’importance des vignerons à l’époque qui ont d’ailleurs "sponsorisés" une verrière, une des premières en entrant à gauche. On reconnait dans un coin à droite une charrette pleine de raisins, de la part des généreux donateurs qui ont payé l’ensemble de vitraux.


Le vignoble chartrain, à la fin du 18e siècle, s'étendait  jusqu'aux abords des fortifications et au moment de la révolution, sur 10 conscrits, 7 étaient vignerons.

 Hélas, au 19e siècle sévit le phylloxera, le vignoble fut anéanti et les vignerons durent se reconvertir.



vendredi 13 juin 2014

L comme Lassalle ou comment j'ai trouvé ma grand-mère


Je déclare forfait pour le K, passons au L directement.

Quand j'ai commencé ma généalogie, j'avais très peu de données. La famille était éclatée, divorce, éloignement géographique...

Du côté de mon père, je n'avais que son acte de naissance dans le Pas-de-Calais, l'âge approximatif de ses parents et le nom d'une petite commune, Nordausques.

Quand ce département a mis son état civil et d'autres données en ligne, recensement, feuillets matricule, je me suis jetée dessus.

Je repérai assez rapidement la famille de mon grand-père, la famille Caux,  grâce au répertoire alphabétique des feuillets matricule mais sans réelle certitude. Ce pouvait être un parfait homonyme. Il n'y avait comme mention marginale sur son acte de naissance que celle de son décès à Saint Fargeau-Ponthierry en Seine et Marne.

Je me mis à la recherche de la famille de ma grand-mère. Je partais du principe qu'elle devait être dans le même coin du Pas-de-Calais.

Problème, "Lassalle" n'est pas un patronyme très rare. Rien sur Nordausques, rien sur Sanghen, dans la commune de la famille Caux, je me mis à rechercher dans toutes les communes alentours, des Lassalle, il y en avait mais rien qui indique que c'étaient les bons.

Je cherchais sur Généanet, je trouvais bien un Lassalle qui naissait dans le Pas-de-Calais et décédait dans le Loiret à Briare, là où avait vécu une grande partie de sa vie et était décédée ma grand-mère  (je l'appelais ma mammie de Briare). Je notais ses références.

Avec ce patronyme assez courant, j'avais néanmoins une approche par le prénom, Hélyet (qui est mon 3e prénom d'ailleurs), mais même avec Google, rien à Hélyet Lassalle.

Entre temps, j'avais obtenu l’acte de décès de mon grand-père et obtenu la certitude qu'il s'agissait de la bonne personne puisque sa veuve y était nommée.

Un jour, de guerre lasse, je tapais dans Google, en entier, avec des guillemets, tous les prénoms et le nom de ma mammie "Hélyet Marie Annette Lassalle" et bingo. Ma grand-mère, fille de fonctionnaire (percepteur) était née au hasard des nominations à Brie-Comte-Robert. C'était bien la fille de mon Lassalle qui faisait le joint entre le Pas-de-Calais et le Loiret et incidemment était la cousine de mon grand-père.

Moralité, tout est bon pour débloquer une recherche et ne pas hésiter à taper la recherche de manière différente.

mercredi 11 juin 2014

J comme Journaux


J'ai lu, il y a peu, un excellent article sur les faits divers.

J'en suis très friande. Ils apportent ce supplément de chair et d'âme qui nous permet d'humaniser le squelette des dates.

J'ai commencé à lire sur Gallica la collection du Petit Journal et, incidemment, je recherche une date précise pour vérifier si une de "mes" communes d'origine ne s'y trouve pas. Pour mes frères de Sospel par exemle.

Parfois au hasard, j'y trouve des pépites. En 1906, une affaire d'empoisonnement à l'arsenic chez les Butor du Pas-de-Calais me mena à consulter les journaux qui la relataient. Bien entendu, j'en profitai pour lire tout le numéro au passage.

J'eus alors la surprise de découvrir un curieux fait divers concernant Sospel.  La frontière italienne étant toute proche, des paysans italiens guettaient l'avancée des récoltes côté français et venaient faire la récolte avant les Sospellois et ce, plusieurs années de suite.  En 1906, la maréchaussée leur tendit un piège et l'article décrivait la fuite à travers la montagne des voleurs et l'arrestation des moins rapides ou moins malins.

J'aimerais tant  trouver un descriptif de la presse régionale qui me permette d'explorer ce qui faisait le quotidien de nos ancêtres.

mardi 10 juin 2014

I comme Illiers


Toute une branche de l'arbre de mon époux se situe en Eure et Loir aux alentours de Chartres.

Le 3 juin 1822, Jean Baptiste Bouchard épouse  Alexandrine Constance Belzamy Dujoncquoy à Illiers, à 25 km de Chartres.C'est la fille de l'aubergiste, Louis Armand Constant.

Quelques dizaines d'années plus tard un petit garçon de santé fragile, petit fils d'un commerçant d'Illiers vient y passer ses vacances de 1877 à 1880. Il se prénomme Marcel.

Il rendit la ville célèbre en la décrivant sous le nom de Combray dans son cycle romanesque "À la recherche du temps perdu", c'était Marcel Proust.

C'est là que son personnage de roman « tante Léonie » (inspirée de sa tante Élisabeth Proust) lui offre rituellement une petite madeleine trempée dans du thé dont la saveur, bien des années après, fait renaître en lui le souvenir de son enfance à Combray.

Le 8 avril 1971 Illiers est rebaptisé Illiers-Combray par décision du ministre de l’Intérieur Raymond Marcellin pour le centenaire de la naissance de Marcel Proust en application d'un décret du 29 mars 1971, publié le 7 avril au JORF

 C'est la première commune française à avoir adopté un nom emprunté à la littérature et la seule à ce jour.


lundi 9 juin 2014

H comme houiller

Mes ancêtres du Pas-de-Calais, ma lignée agnatique, sont pour la plupart, laboureurs, bergers, bucherons, cultivateurs, marchands de vaches, etc..

Mais Jean Baptiste Michaux à Hardinghen, lui est dit "maître houiller". Il a vécu de  1700 à 1782. J'ai donc été mené à m'intéresser à l'histoire des mines de charbon à cette époque pré-industrielle.

Dans ce coin, entre Boulonnais et Calaisis, l'exploitation du "charbon de terre" commence très tôt, entre 1660 et 1692. Un paysan serait tombé sur une veine à fleur de terre en labourant son champ.

Les veines étant à fleur de terre, l'exploitation s'effectue alors à ciel ouvert. D'ailleurs, on ne peut creuser très profond car les fosses sont alors inondées.

Jean Baptiste Michaux, sosa 668 de mon petit fils, est dit maître houiller, ce qui suppose une certaine expertise ou responsabilité, mais je n'ai pas trouvé en quoi cela consistait exactement.

samedi 7 juin 2014

G comme Garde républicain

Le grand père de mon époux, Louis Ozenda nait en 1903 à Sospel. Il est trop jeune pour la grande guerre.

Son père est mobilisé en 14 et fera toute la guerre avec visite guidée sur les meilleurs morceaux, Chemin des Dames, Verdun, etc...

Pour autant, il faut faire marcher la ferme. Louis va devoir travailler dur avec sa mère. C'est une ferme qui vit presque en autarcie, seul le sel et les produits manufacturés sont achetés. Ce sera encore le cas dans les années 50.

Le terrain, ce sont des "planches", des terrasses à flanc de montagne. Mais Louis est fort, on le surnomme "Béléou", le bélier. Il fait partie de ces garçons qui ont déjà la taille d'un homme vers 13-14 ans. A son incorporation, il mesure 1,77 m, ce qui est grand à cette époque et dans cette région.

Quand son père revient, il va s'embaucher comme mineur pour creuser le tunnel ferroviaire qui relie Sospel à l'Escarène.

A 20 ans, il part faire son service militaire dans l'artillerie, Il occupera la Ruhr et les pays rhénans. A 22 ans, il s'engage dans la gendarmerie, il devient élève garde à cheval à la Garde républicaine. Ambitieux, et devenu père de famille nombreuse (5  enfants), il va passer son certificat d'études pour adultes et finira sa carrière de Garde républicain comme Maréchal des logis chef.


A l'époque, le garde républicain faisait du maintien de l'ordre. Le grand père parlait des émeutes de 34 et avait été choqué que les manifestants tentent de trancher les jarrets des chevaux.

vendredi 6 juin 2014

F comme Frères, destin tragique

Aujourd'hui, je vais vous parler de la famille de mon époux. Son AAGP, Louis-Dominique Ozenda est décédé à 44 ans, le 14 mars 1877 à Sospel dans les Alpes Maritimes. Il laisse une veuve, Catherine Saramito enceinte jusqu'aux yeux qui accouchera en juin de l'AGP de mon mari. Elle a déjà 3 enfants âgés de 13, 11 et 5 ans.

Triste histoire qui devient encore plus triste quand je découvre que le frère de Louis-Dominique, Joseph, 33 ans, en pleine force de l'âge est décédé quatre jours plus tard.

Ce sont des hommes faits, des paysans durs à la tâche, pas de fragiles créatures qu'une épidémie peut faucher sans en emporter de plus jeunes.

Alors, accident, bagarre, drame familial ? Je ne sais... Ces décès successifs m'interrogent et je n'ai pu trouvé trace de la cause de leurs décès.

jeudi 5 juin 2014

E comme Eclipse de mémoire

Quand on commence en généalogie, il est bien recommandé de récapituler tous les éléments connus afin d'avoir une base pour nos recherches.

Hélas, je me suis aperçue que certains éléments sont connus mais mis de côté dans les tréfonds de notre mémoire, une éclipse quoi !

Ayant peu d'éléments sur mon AGP Jean Teixier, sa date et son lieu de naissance uniquement, le tout avec des archives Bordelaises qui ne veulent pas envoyer d’acte par courrier, je le notai simplement dans mon arbre sur Généanet, puis, je passai sur une autre branche.

Quelque temps plus tard, je reçus un message émanant de la petite nièce de la ... seconde épouse de mon AGP.

Et là, tout m'est revenu d'un coup. J'avais 7 ans quand il est décédé, et j'entendais ma mère s'énerver car il avait tout organisé pour que tous ses  biens aillent à sa seconde épouse de 20 ans plus jeune que lui.

J'avais totalement oblitéré ce remariage.

Je rajoute que la personne qui m'avait envoyé ce message m'a transmis des papiers qui m'ont permis d'avancer considérablement dans mes recherches, les passeports de mon AGP et de mon AGM dans les années 30 et le livret militaire de mon AGP avec le nom de ses parents et la mention d'un  frère, ce qui m'a permis de retrouver des cousins, et des photos également.

Je ne la remercierai jamais assez.





mercredi 4 juin 2014

D comme Déserteur

Hier, je vous parlais de mon grand père David Hermann Gunsberg.

Il a rencontré ma grand mère Jeanne Teixier pendant la guerre de 14-18. D'après la légende familiale, étant étudiant en médecine, il était alors brancardier. Elle était bachelière et  institutrice.

Quand la mère de David apprit qu'il voulait épouser une non-juive, elle fut tellement furieuse qu'elle entreprit d'attendre la jeune institutrice à la sortie de l'école et de la vitrioler. Ce qu'elle fit...

Mais Teixier ou Texier est un nom courant, et ce fut une homonyme qui eut le malheur de se trouver là. L'affaire finit devant un commissaire, mais on ne voulut pas incriminer la mère d'un combattant sur le front.

Mon grand père et ma grand mère prirent peur et mon grand-père déserta et s'enfuit avec ma grand mère en Espagne, à Barcelone où ma mère naquit en Janvier 1919. Mon grand père étant de la classe 1913, je suppose qu' il avait fait presque toute la guerre avant de déserter par amour.

Si quelqu'un avait l'occasion, j'ai les coordonnées de sa fiche matricule à Paris :

matricule registre militaire 2679 - 1er bureau -D3R1 229 - page 10

Mes grands parents ne rentrèrent en France que dans les années 30.


mardi 3 juin 2014

C comme CAUX Louis Ernest Joseph

Histoire de pas faire mentir @benetit92 mon seul rapport avec la Meuse, mon grand oncle  :

CAUX Louis Ernest Joseph, mort pour la France, tué à l'ennemi, d'un coup de feu




C Comme Camp d'extermination

Mon grand père maternel, David Hermann Gunsberg, était juif.

Selon la légende familiale, ses parents avaient fui la Roumanie et ses pogroms au siècle dernier, à pieds, et ils avaient tant marché qu'ils en avaient usé leurs souliers et étaient arrivé pieds nus à Paris. Ils s'étaient installé dans la plus profonde misère au début, s'y étaient mariés et avaient fait des enfants, David, Blanche et Félix.

Quelques années plus tard, mon grand père était tombé amoureux d'une française protestante et devant l'opposition de sa famille avait rompu avec eux.

En juillet 1942, il vivait à Nice, sous le nom de jeune fille de ma grand mère, Teixier.

A Paris, le 16 juillet, c'était la rafle du Vél d'Hiv. Son frère, sa belle sœur, sa nièce qui avait 20 ans furent pris et envoyés au Camp de Pithiviers d'où ils furent envoyés à Auschwitz par le convoi n° 35 le 21/09/1942. En 1944, Blanche, son époux et sa fille de 14 ans furent déportés de Toulouse où ils s'étaient réfugiés et subirent le même sort.

Dans les années 60, ma mère, désireuse de retrouver ses racines fit des recherches pour renouer avec cette famille dont elle ne savait pas grand chose. Vous imaginez sa douleur que je partageais !

J'ai eu depuis une très forte surprise. Sur le mémorial de la Shoah, quelqu’un a pris la peine de poster des photos de la cousine de ma mère qui avait 20 ans.
Lucienne Gunsberg


lundi 2 juin 2014

B comme BEDU

Louis BEDU est le grand père de ma grand mère paternelle.

Il est né à Sancergues dans le Cher, le 26 février 1844, fils de Louis, journalier et d'Anne Duchesne.

Il se marie le 7 novembre 1866 avec Annette Lacoste à Jouet sur l'Aubois, toujours dans le Cher. Il est alors couvreur. elle est couturière. Ils ont déjà un enfant naturel, Jacques, né en 1863, qu'ils légitiment. Une petite Julie leur nait à l'été 1867 mais Annette décède en janvier 1868.

Dans le recensement de 1872 les petits sont chez leurs grands parents maternels à Jouet sur l'Aubois.

Je n'ai pas trouvé trace de remariage jusqu'à présent, même si je pense qu'il est probable.

Julie se marie le 16 octobre 1893 et à cette date le père et la fille sont domiciliés à Briare dans le Loiret et Louis est alors employé de chemin de fer.

La première fois que j'ai vu le nom de Louis BEDU, je ne savais pas qu'il s'agissait d'un ancêtre.

Il était présent lors de la déclaration de naissance de mon père (son arrière petit-fils) à Nordausque dans le Pas-de-Calais, comme témoin, retraité des Chemins de fer, en 1920.